Rose De Deuil

Comment se déroule le transport du corps suite à un décès ?

Transport Du Corps 2 Le transport du corps d’un défunt de son lieu de décès avant mise en bière ou depuis le funérarium après mise en bière, est soumis à une réglementation très stricte. Voici les différents cas de figure possibles, et les conditions à respecter.

Le transport avant la mise en bière

Un décès peut survenir dans différents lieux. La plupart des décès, soit 59 %, ont lieu dans un établissement de santé, comme l’indique une étude publiée par l’INSEE. Un quart d’entre eux se produisent directement au domicile de la personne. Il faut alors organiser le transport du défunt rapidement avant la mise en bière, c’est-à-dire avant la mise en cercueil du corps. Le transport peut être effectué vers :

  • la chambre funéraire ;
  • le domicile du défunt ;
  • la résidence d’un membre de la famille.

Dans tous ces cas de figure, le transport de corps avant mise en bière est une opération à prendre en compte. Il a un coût, il a une contrainte, il est souvent nécessaire. Bien sûr, pas dans les cas ou la morgue, ou le dépositoire, se trouve dans le même bâtiment. Mais dès lors, comme c’est parfois le cas, lorsque les pôles sont dispersés sur plusieurs sites, intervient un transfert véhiculé. Selon la taille et la politique de l’établissement, il est effectué par un service interne, ou par une société de services funéraires en sous-traitance.

Vient ensuite le choix de la famille concernant le lieu de repos. Opter pour une maison funéraire n’implique pas seulement la demande d’une admission dans ces lieux, mais aussi celle du transit, le défunt étant incapable, par définition, de s’y rendre par ses propres moyens, et devant emprunter un véhicule adapté. De même, lorsque l’établissement ou a lieu le décès ne comporte pas de cellule adaptée.

Enfin, se pose la question des vingt pour cent de cas qui ne surviennent pas dans des établissements équipés. Dans le cas d’un décès sur la voie publique, les autorités de police requièrent alors, soit l’admission dans une chambre funéraire privée, en cellule réfrigérée, soit dans un institut médico-légal. Dans tous ces cas de figure, le transport se fera sur réquisition du procureur de la république, à l’aide d’un véhicule et de personnel disposant d’une habilitation préfectorale de services funéraires – aux pompes funèbres -.

À noter : Contrairement à une idée reçue, la grande majorité des personnes décédées à domicile (hors le cas, bien entendu, des maisons de retraite) n’y demeure pas. 80% d’entre eux, voire plus selon les endroits, est transféré dans une maison funéraire. La question du transport de corps se pose donc bien.

Le corps doit être transporté au plus tard dans les 24 h suivant le décès, s’il n’a pas reçu de soin de conservation, et dans les 48 h s’il en a reçu.

Lorsque le corps se trouve au domicile, il faut éteindre le chauffage et laisser les portes et les fenêtres fermées. Si le corps va être transporté en chambre funéraire, vous pouvez préparer des vêtements pour sa toilette funéraire.

Lorsqu’une autopsie est nécessaire, le corps reste sous la main de la justice. Il faut une autorisation de l’autorité judiciaire pour qu’il puisse être transporté. Par ailleurs, la mise en bière est obligatoire pour le transport d’un corps après une autopsie.

Pour effectuer le transport du corps avant mise en bière, il faut réaliser une déclaration écrite auprès du maire de la commune de dépôt. Un médecin doit préalablement constater la mort et délivrer le certificat de décès, attestant que le défunt ne pose aucun problème médico-légal.

Si ce sont les proches du défunt qui demandent le transport avant la mise en bière, ce sont eux qui en supportent le coût. Si la demande est faite par un établissement public ou privé, le coût peut être pris en charge par ce dernier ou par les proches, en fonction des règles de l’établissement.

Le transport après la mise en bière

Le transport après mise en bière a toujours lieu, puisqu’il faut emmener le défunt vers son lieu d’inhumation ou de crémation. Une cérémonie peut également précéder la mise en terre ou l’envoi au crématorium. Si le corps doit être transporté loin du lieu de mise en bière, l’entreprise de pompes funèbres se charge des différentes démarches administratives auprès des établissements et organismes concernés, mairie, préfecture, cimetière, etc. Les prestations des services funéraires incluent notamment la location du corbillard avec chauffeur et le portage du cercueil.

Le coût du transport du corps

Le coût du transport d’un corps diffère en fonction de la distance à parcourir. Les entreprises de pompes funèbres utilisent un tarif au kilomètre qui tourne autour d’1 € par kilomètre. Pour 100 km, le coût sera de 100 €, à multiplier par deux car il y a l’aller et le retour. Il faut rajouter à cela, le coût de la prise en charge fixé par les pompes funèbres et les péages. Le taux de TVA est réduit pour les services de transport funéraire à 10 %, contre 20 % pour les autres prestations de services.

Un proche du défunt doit être présent lors de la pose des scellés sur le cercueil avant son transport. Généralement, un temps de recueil est prévu avant la fermeture. Si aucun proche ne peut être présent, un officier de police devra y assister. Cela donne lieu à une vacation que les pompes funèbres devront verser à la commune de départ. Elle est également obligatoire pour toutes les crémations, qu’il y ait ou non un proche présent lors de la fermeture. Cette vacation coûte environ 20 €.

Bon à savoir : Vous n’êtes pas obligé de faire appel à la même entreprise de pompes funèbres pour le transport et l’organisation des obsèques. Vous pouvez tout à fait en changer.

Le rapatriement du corps

Vers l’étranger

Il arrive souvent que les proches décident de faire inhumer le défunt dans son pays d’origine. Le transport peut se faire par route ou par avion. Les pompes funèbres sont chargées de contacter les compagnies aériennes. Elles reçoivent un devis, constituent un dossier administratif et font les démarches nécessaires auprès de la mairie, de la préfecture, du consulat et du commissariat.

Certaines entreprises de pompes funèbres bénéficient d’agréments de douanes et d’une certification IATA leur permettant de travailler directement avec les compagnies aériennes sans intermédiaire.

Tout corps rapatrié doit être transporté dans un cercueil en bois contenant une enveloppe en zinc hermétique. Une fenêtre est parfois prévue pour que les proches puissent voir le visage du défunt. Beaucoup de pays exigent des soins de conservation. C’est aux pompes funèbres de prendre connaissance de la législation de chaque pays.

Les délais pour procéder au transport du corps à l’étranger peuvent être plus ou moins longs en fonction du dossier administratif. La famille a la possibilité d’accompagner le défunt lors du vol de rapatriement.

Enfin, le préfet du département doit donner une autorisation pour que le corps puisse quitter le territoire français.

Depuis l’étranger

Les pompes funèbres peuvent aider la famille pour faire rapatrier le corps sur le territoire français. Le représentant consulaire français ou le délégué du gouvernement du pays de départ doit donner l’autorisation d’entrée du corps du défunt sur le territoire métropolitain ou le territoire d’outre-mer. C’est toujours l’autorité compétente, la mairie, qui délivre l’autorisation, sous réserve :

  • Que le transport s’effectue dans un véhicule aménagé et aux normes
  • Que le médecin qui a constaté le décès ou autopsié le corps donne son accord.
  • Que le directeur de la maison de retraite ou de l’hôpital où a eu lieu le décès donne son accord (le cas échéant).

La famille ou les proches du défunt doivent couvrir les frais de rapatriement, sauf s’il s’agit du rapatriement du corps d’un militaire décédé dans l’exercice de ses fonctions. Dans ce cas, l’armée prend les frais en charge et aide la famille dans la réalisation des démarches.

Bon à savoir : Sachez qu’il existe des contrats d’assurances couvrant le rapatriement de la personne défunte. La déclaration en mairie reste obligatoire, muni des papiers du défunt (passeport, carte de séjour…). Le rapatriement du corps se fait en relation avec les services consulaires du pays concerné, par exemple pour l’Algérie il s’agit du service social du Consulat. La plupart des entreprises de Pompes Funèbres prennent en charge ces formalités.
Attention : En l’absence d’assurance couvrant le rapatriement, celui-ci est entièrement à vos frais.

Le cas du transport de l’urne funéraire

En cas de dispersion, le transport est toujours nécessaire. L’urne funéraire peut être rapatriée par avion ou faire l’objet d’un envoi postal. Elle doit être empaquetée de manière appropriée. Certaines compagnies n’acceptent pas les urnes en tant que bagage à main malgré l’absence de danger que présentent les cendres. Il faut également fournir le certificat de décès et le certificat de crémation.

>> Pour tout savoir sur le transport de l'urne funéraire.