Ancien coiffeur, Frédéric Nicolas est thanatopracteur depuis quatorze ans : « On prépare, on habille, on coiffe et on maquille les gens défunts. » Pour cela, l’homme grand et sympathique utilise la marque Paris-Berlin : « Du maquillage de cinéma comme jamais de la vie ça tient ! »Le reste du procédé, c’est son problème.
Ce qui compte pour les autres : que le défunt ait « l’air apaisé, joli, bien comme il faut, tout mignon, tout beau, tout beau, tout beau ».
Fier, valorisé, ému par son métier ? « On ne peut pas s’investir à chaque fois dans le deuil des familles. On vient, on fait très, très bien notre travail, les familles sont contentes, on est content. Point. […] Voir la personne bien apprêtée, bien reposée, ça leur apporte un apaisement terrible. »« On est pas tristes »J’ai bien entendu ? Monsieur Nicolas a « Wants to live forever » de Queen en sonnerie de téléphone ? « On est pas des tristes. » Impossible de rester grave, si on veut tenir la route. « On se décomplexe de beaucoup de choses. »
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