Le crématorium
Le crématorium est le lieu où sont crématisés les corps des défunts ayant choisi la crémation. Elle est réalisée par le biais d’un four qui est chauffé à 800 ou 900°C. Les cendres sont ensuite récupérées et placées dans un cendrier qui sera scellé et déposé dans l’urne.
Histoire du crématorium en France
C’est à partir de 1887 et la loi sur la liberté des funérailles que les personnes peuvent choisir entre crémation et inhumation.
Les débuts des crématoriums sont timides puisque la religion catholique tolère la crémation qu’à partir de 1963, elle était auparavant condamnée par le Vatican. La construction des crématoriums et ce choix n’ont pas été encouragés par le monopole du funéraire jusqu’en 1998. Une crémation revenait en moyenne à 30% de moins que l’inhumation.
Le premier crématorium en France a vu le jour à Paris en 1889, il se nomme de nos jours crématorium du Père-Lachaise. D’autres lui font suite assez rapidement à Reims, à Strasbourg, à Rouen, à Marseille et à Lyon, le tout de 1899 à 1922. Il faudra ensuite attendre 50 ans, pour que d’autres soient implantés. Aujourd’hui, il existe environ 200 crématoriums en France qui permettent d’en trouver un à proximité.
La crémation étant en constante augmentation, ces équipements sont indispensables. Pour consulter la liste des crématoriums les plus proches du lieu de décès, rendez-vous plus bas.
Qu’est-ce qu’un crématorium et comment est-il règlementé ?
Le crématorium désigne un lieu où sont réalisées les crémations des corps des défunts. Ce nom est issu du latin « cremo » qui signifie brûler. Le crématorium se compose d’une partie destinée à accueillir la famille et de la partie technique où se déroule la crémation en elle-même. Plus de 165 000 crémations sont réalisées chaque année en France.
Les parties ouvertes à la famille et aux proches comprennent :
- Un ou des salons de réception qui permettent à la famille d’attendre la fin de la crémation et la remise des cendres ;
- Une chambre de présentation pour assister à l’entrée du cercueil dans le four ;
- Les bureaux d’accueil où les familles sont reçues, conseillées et orientées.
Les parties techniques (réservées aux personnels) :
- Les chambres de crémation ;
- Les pièces où sont disposées les urnes en attente de sépulture ;
- Les locaux techniques et d’entretien ;
- La salle qui réceptionne les cercueils.
Toutes ces pièces sont interdites au public par sécurité et décence vis-à-vis de la famille.
Qu’est-ce qui se fait au crématorium ?
Dans un crématorium, on pratique les crémations et on dispose ensuite les cendres dans le cendrier puis dans l’urne.
L’urne peut être conservée dans le crématorium en attendant que la destination soit choisie par la famille si besoin, elles pourront être conservées un an au maximum.
Il joue également un rôle d’accueil de la famille lors de la crémation avec la possibilité d’organiser une réunion avec ou sans musique, une cérémonie religieuse, un discours et la présentation d’un registre de condoléances.
Le personnel est aussi à l’écoute de la famille, lui apporte des conseils et une aide.
La réglementation et le crématorium
Le crématorium est précisément défini par l’article L.2223-40 du Code général des collectivités territoriales et il doit être conforme aux prescriptions que l’on retrouve dans les articles D.2223-100 à D.2223-109. Il fait l’objet d’une réglementation précise et assez sévère et il est bien encadré.
Voici un petit aperçu des différents aspects pris en compte :
- Sécurité incendie des locaux,
- Mesures d’hygiène,
- Matériel du personnel ignifugé
- Affichage obligatoire.
Ces mesures visent à assurer la sécurité des personnes qui y travaillent conformément à la réglementation du travail.
Il existe également des règles permettant d’assurer la sécurité des visiteurs et des opérations quant à l’agencement des lieux :
- Conformité des fours,
- Accès, largeurs minimums et présence de sorties de secours,
- Murs recouverts de revêtement au moins classé M2,
- Le four doit pouvoir assurer la combustion en moins de 90 minutes pour un corps de corpulence moyenne,
- Présence d’une isolation acoustique de 30 décibels au minimum,
- Présence de cheminées et conduits d’évacuation des gaz, etc.
Il est en effet primordial d’assurer aux proches et à la famille une certaine intimité en respectant leur recueillement notamment.
Depuis le 17 février 2018, tous les crématoriums doivent être équipés de filtres qui ont pour objectif de contrôler les rejets dans l’atmosphère de dioxine, de plomb, de mercure et autres substances nocives.
Selon l’article D.223-109, le crématorium est contrôlé dans sa conformité par un bureau de contrôle agréé par le ministère de la Santé. C’est alors le gestionnaire du crématorium qui reçoit l’attestation de conformité de l’installation, délivrée par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS), pour une durée de 6 ans.
Les fours sont, quant à eux, contrôlés tous les deux ans par un bureau agréé par le ministère de la Santé conformément à l’article D.2223-104, sur le respect des prescriptions applicables aux rejets gazeux et déterminés par l’article D.2223-105 et les dispositifs de sécurité. Les résultats sont par la suite envoyés à la DDASS.
Lors de la mise en service d’un nouveau four de crémation, une campagne de mesures permet de vérifier qu’il est bien conforme aux prescriptions énoncées dans les articles D.2223-104 et D.2223-105.
Le sénat a adopté le 27 mai 2014 une loi qui permet d’instaurer un schéma régional des crématoriums de façon à ce que ceux-ci soient bien répartis sur le territoire.
Compte tenu du délai pour effectuer la crémation qui doit être de 48 heures à 6 jours après le décès, l’implantation géographique est un élément primordial. La crémation est organisée par une entreprise de pompes funèbres.
La gestion du crématorium
Le crématorium est directement dépendant de l’agglomération de communes ou de la ville où il est situé. La gestion est assurée soit par un prestataire spécialement mandaté, soit par la municipalité elle-même. En revanche, ce sont les pompes funèbres qui assurent la réalisation des cérémonies.
Les démarches administratives
À la suite du décès, il est nécessaire de faire appel à une société de pompes funèbres qui pourra s’occuper de l’organisation en partie ou en totalité des obsèques. Vous trouverez les entreprises dans la mairie de la ville concernée par la crémation, les chambres funéraires ou mortuaires, certains hôpitaux ou cliniques quand la personne décède dans ces lieux.
Il faut ensuite demander une autorisation en présentant :
- Un certificat de décès du médecin ;
- Une demande écrite par le membre de la famille chargé des obsèques ;
- Les dernières volontés du défunt si celui-ci en a fait la demande écrite ou par testament.
Bon à savoir : le choix de la crémation peut également être laissé au soin de la famille.
Le tarif inhérent au passage au crématorium
La première raison qui pousse à la crémation est un choix d’ordre économique, puisque celle-ci est moins onéreuse que l’inhumation. Le montant varie cependant selon les villes où est implanté le crématorium. La taxe de crémation est fixée par la collectivité publique.
- Le montant de la taxe est situé entre 300 et 500 euros.
- Les frais de crématorium sont en moyenne compris entre 300 à 800 euros en moyenne.
Il faut ajouter à cela le cercueil, l’organisation de la cérémonie, l’urne et les coûts liés à la sépulture.
Quelques exemples de tarifs de crématorium, taxe de crémation incluse par rapport aux villes :
- À Paris, il faut compter environ 3 500 euros minimum tout frais inclus.
- Dans le reste de la France, il faut compter entre 2 500 et 4 000 euros.
Ces sommes comprennent divers coûts, on compte parmi eux :
- La taxe de crémation ;
- La location d’un espace de réunion pour la famille du défunt qui reçoit après la cérémonie ;
- Le transport, la mise à disposition du personnel, les tarifs variant selon les entreprises ;
- Le cercueil, l’urne et la plaque commémorative.
Bon à savoir : nous vous conseillons de demander plusieurs devis afin de comparer les différents prestations et prix qui vous sont proposés. Vous pouvez utiliser notre comparateur pour avoir une idée des prix.
Que deviennent les cendres à l’issue de la crémation ?
Une fois que les cendres sont remises à la famille, celle-ci a le choix de leur destination à moins que le défunt en ait décidé avant. Il est alors possible de :
Déposer l’urne dans un columbarium, dans un jardin des urnes ou dans une concession familiale ;
- Les disperser en pleine nature ;
- Les disperser en pleine mer ;
- Les disperser ou les inhumer dans une propriété privée à condition d’en obtenir l’autorisation du préfet.
Il faut bien entendu respecter toutes les conditions réunies par l’article L.2223-18-2 du Code général des collectivités territoriales.
Cérémonie religieuse au crématorium
La société des crématoriums de France organise des moments de recueillement personnalisés pour tenir compte des souhaits du défunt et de sa famille. Le personnel agit en concertation avec la famille en la recevant avant ou en le préparant par téléphone.
L’hommage est généralement structuré en 5 parties :
- L’hommage ;
- L’entrée dans la salle ;
- Le temps de recueillement ;
- Le départ du cercueil ;
- La sortie.
Les proches peuvent intervenir, les textes peuvent être lus, jouer de la musique, et des moments de recueillement peuvent être intégrés. Il faut que ce moment soit bien préparé pour que chacun puisse vivre au mieux la séparation. Chacun vit ces instants à sa manière.
Il est également possible d’organiser un temps de prière à la demande de la famille, celui-ci est réalisé par des membres du clergé ou des laïques et intégré au recueillement.
En revanche, il ne peut pas faire l’objet d’une cérémonie religieuse, qui elle, se tient dans les lieux de culte uniquement.
Liste complète des crématoriums en France
La FFC, Fédération Française de Crémation nous dévoile la cartographie des crématoriums en France. Une enquête grandement intéressante sur le développement des crématoriums.
A ce jour, il existe 183 crématoriums en France. Régulièrement nous vous publions l’actualité de ces crématoriums qui s’agrandissent, et ou se rénovent. La mise aux normes 2018, a conduit certains gestionnaires à totalement repenser la structure même de leur crématorium. Car après la mise aux normes, il y a aura des contrôles.