L’urne funéraire
L’urne funéraire est destinée à recevoir les cendres des défunts qui ont fait le choix de la crémation. Celle-ci étant en constante hausse en France, elle est d’environ 167 000 sur l’année en moyenne, elle est de plus en plus couramment utilisée. Il ne faut pas la confondre avec le cendrier cinéraire, dont elle est un complément.
L’urne funéraire : bien la choisir
Comme pour le cercueil dans l’inhumation, l’urne doit être choisie avec attention. C’est une étape essentielle des obsèques. Elle doit bien entendu être personnelle au défunt et lui correspondre parfaitement, c’est pourquoi c’est une personne proche qui fera la sélection.
Il existe également des critères plus pratiques sur lesquels repose son choix, elle occupe une place prédominante dans la cérémonie des obsèques et le deuil. Nombreux sont les modèles que vous pouvez trouver sur le marché. Nous vous recommandons avant l’achat de prendre connaissance de la législation qui entoure ce marché.
Sachez que vous pouvez demander tous les conseils que vous souhaitez à l’entreprise de pompes funèbres qui sera en mesure de vous proposer de nombreux modèles.
L’urne funéraire : quel style et quelle forme ?
L’urne est fabriquée de manière à pouvoir recueillir les cendres d’un corps entier, une fois qu’il a été incinéré.
Sa contenance est un élément important, on compte :
- 5 litres pour un nouveau-né ;
- 2 litres pour une personne de corpulence moyenne ;
- 5 pour une personne de corpulence plus forte.
Il y est ajouté un sac cinéraire ignifugé où sont rassemblés les restes et qui est placé dans l’urne, ainsi que la poche de transport pour déplacer les cendres de manière discrète en protégeant l’urne.
Le vase est fermé hermétiquement, en dehors de ça il n’est soumis à aucune obligation légale en matière d’esthétique.
Les matériaux composant l’urne sont très nombreux :
- Céramique ;
- Résine ;
- Granit ;
- Métal ;
- Argile ;
- Sel ;
- Cellulose, tourbe et fibres naturelles pour les « urnes arbre » ;
- Textile pour les mini-tombes ;
- Sable pour les urnes biodégradables.
Suivant l’endroit où elle va se trouver ensuite, il faudra la choisir biodégradable, c’est le cas si elle est enterrée en pleine nature ou mise à la mer.
En revanche, elle sera non dégradable si elle est placée en sépulture. En effet, en fin de concession, il faut libérer la place et pratiquer une exhumation. Dans une cavurne ou dans un caveau, elle doit être résistante à l’humidité.
Si elle est destinée à être inhumée en pleine terre, elle doit offrir une certaine harmonie entre terre et cendres. C’est pour cette raison que les urnes dans ce cas sont conçues dans un matériau approprié : la terre cuite poreuse pour les urnes-tombes et le fil de verre pour les mini-tombes.
Si elle est collée au monument funéraire, il faut qu’elle soit non gélive et qu’elle présente une grande solidité.
Coté forme : elles varient selon la volonté du défunt et l’inspiration des artisans qui la réalise.
Les cendres sont tout d’abord placées dans un cendrier cinéraire et suite dans l’urne.
Certains modèles les moins chers sont extrêmement simples, basiques :
Urne funéraire : que dit la législation ?
L’urne cinéraire étant de plus en plus répandue, elle est régie par une législation stricte :
- La loi du 18 décembre 2008 a donné aux cendres le statut de corps, ce qui signifie que le corps qu’il soit intact ou incinéré, doit être traité de la même manière. De ce fait, l’urne doit être traitée avec dignité et respect.
- L’article R.2213-38 de la loi relative à la crémation et aux cendres funéraires dispose que : « aussitôt après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement d’une plaque mentionnant l’identité du défunt et le nom du crématorium ».
- Sur l’urne, s’ajoutent les dates de naissance et de mort du défunt et le lieu de crémation.
- L’urne doit avoir la capacité de contenir tous les restes du corps.
- À une époque, il était possible de répartir les cendres dans plusieurs contenants, désormais celles-ci sont indivisibles et doivent se trouver dans leur globalité dans l’urne.
- L’urne est un objet considéré comme d’apparat, qui peut être choisi librement et que la famille peut fournir au crématorium.
- Il n’existe pas de modèles agréés ni de spécificité légale concernant le contenant. Cependant certains cimetières peuvent exiger un récipient non dégradable dans le cadre de l’inhumation.
- L’urne est remise à la personne qui a organisé les obsèques après la crémation.
À retenir : si vous avez gardé les cendres d’un proche décédé avant 2008, vous êtes autorisé à les garder chez vous sans problème.
Urne funéraire : à quel prix ?
En moyenne le prix d’une urne funéraire se situe dans une fourchette qui est comprise entre 99 euros et 500 euros pour les modèles les plus travaillés et les plus chers. Il ne faut pas hésiter à comparer les offres que ce soit dans les magasins funéraires que sur les sites Internet. En effet, il existe différents spécialistes qui possèdent des sites d vente sur Internet.
Les modèles peuvent être différents les uns des autres et certains critères entrent en jeu, c’est le cas de :
- La forme et l’esthétique de l’urne ;
- Le choix de la destination de celle-ci ;
- Les matériaux qui ont été utilisés.
Tous ces critères entrent en ligne de compte pour déterminer son prix.
Quelles sont les possibles destinations de l’urne ?
Les cendres une fois récoltées dans le cendrier sont mises dans l’urne qui est apportée par la famille ou par la société de pompes funèbres. Elle sera alors remise à la personne qui s’occupe des obsèques et ensuite elle peut avoir différentes destinations :
Dans un cimetière
La famille peut parfaitement choisir de la mettre au cimetière avec une sépulture spécialement conçue à cette attention et qui sera sur une concession existante ou à créer, sur un emplacement gratuit au jardin cinéraire.
La sépulture peut prendre différentes formes :
- Une tombe cinéraire en pleine terre : elle est directement enterrée ;
- Une cavurne : dans ce cas l’urne est dans un petit caveau ;
- Dans une case de columbarium qui correspond aux enfeus.
Elle peut aussi être placée dans une concession familiale existante qui comporte déjà des cercueils à différents endroits :
- Au-dessus des cercueils d’une concession pleine terre ;
- Scellée à un monument funéraire ;
- À l’intérieur d’un caveau.
Dans une propriété privée
Une urne peut être inhumée en pleine terre ou en cavurne dans une propriété privée, mais uniquement sur autorisation préfectorale. Il faut également qu’une servitude d’accès soit créée afin de permettre à la famille de se recueillir quand elle le souhaite.
La dispersion des cendres
Les cendres peuvent être dispersées si elles sont dans une urne biodégradable ou si elles sont gardées sans urne. C’est une démarche bien particulière qui est effectuée après mure réflexion et à la demande du défunt et accord de la famille. En effet, celle-ci n’a pas de lieu bien défini pour se recueillir si elle le souhaite ce qui peut poser problème à certaines personnes.
La dispersion se fait dans :
- Le jardin du souvenir au sein du cimetière spécialement aménagé à cet effet ;
- En pleine mer ;
- En pleine nature.
Pour la dispersion en pleine nature, il faut que la personne qui s’occupe des obsèques ait obtenu l’autorisation du maire de la commune. Elle ne doit pas être réalisée sur une voie publique. La dispersion en pleine mer obéit également à certaines règles et doit faire l’objet d’une déclaration en mairie pour pouvoir inscrire le lieu de la dispersion sur un registre spécialement conçu à cet usage comme pour la dispersion en pleine nature.
Si à la fin de la crémation, la famille veut encore réfléchir à la destination de l’urne, le funérarium peut la conserver durant un an. Elle peut également être placée durant 5 ans dans un emplacement gratuit du cimetière. Si la famille ne récupère pas les cendres, elles seront alors dispersées dans le jardin du souvenir.